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Plan d'action stratégique 2006-2010 – volet Études

Un autre PAS de franchi

Les vice-recteurs Martin Buteau et Denis Marceau entourent la vice-rectrice adjointe Lise Poirier Proulx.
Les vice-recteurs Martin Buteau et Denis Marceau entourent la vice-rectrice adjointe Lise Poirier Proulx.
Photo : Roger Lafontaine

13 septembre 2007

Rachel Hébert

Allons. Pas de fausse modestie. L'Université de Sherbrooke est une institution de qualité. N'ayons pas peur de le dire. En tout cas, les vice-recteurs Buteau et Marceau, eux, ne se sont pas gênés pour l'affirmer dans le volet Études du Plan d'action stratégique 2006-2010 qu'ils ont déposé au CA de juin. Les orientations qu'ils proposent à la communauté universitaire visent essentiellement à mettre en valeur la qualité de la formation offerte aux étudiantes et étudiants de l'UdeS.

Avant tout, qu'est-ce que le PAS?

Le Plan d'action stratégique (PAS) est un outil d'orientation qui permet d'actualiser la mission de l'Université. S'appuyant sur les valeurs qui distinguent l'UdeS, il contient les éléments qui baliseront son développement au cours des trois prochaines années. La vision proposée pour 2006-2010 est celle du leadership; leadership de l'institution, mais aussi de toute sa communauté.

Le PAS est construit en assemblant des volets pour chaque grand secteur d'activité de l'Université. Les volets sur la recherche et sur le Campus de Longueuil ont déjà été adoptés, tandis que volet international est en voie de l'être. Celui concernant les études a été adopté par le CA en juin.

Le volet Études

Le vice-recteur aux études Martin Buteau et le vice-recteur aux études supérieures et à la formation continue Denis Marceau se partagent la responsabilité des études depuis 2005. Ces «conjoints de fait», comme ils disent si bien, ont notamment la responsabilité des programmes d'études des trois cycles, du Règlement des études et de l'application de certaines politiques comme l'évaluation périodique des programmes ou la formation continue.

Le volet Études du PAS présente des orientations qui visent un seul et même objectif : continuer d'offrir une formation de qualité aux étudiantes et étudiants de l'Université de Sherbrooke. Il s'agit donc pour l'Université de miser sur ses acquis en vue de se positionner comme chef de file.

Notre meilleur atout : la qualité

«De la qualité à l'Université de Sherbrooke, il y en a, affirme Denis Marceau. Le souci de la qualité fait partie de notre culture institutionnelle. Mais il s'agit maintenant de poursuivre la réflexion et les actions pour continuer à répondre adéquatement aux exigences grandissantes et changeantes de la société.» Il cite en exemple la formation à la recherche. Les qualités que l'on exige d'un bon chercheur seront-elles les mêmes dans cinq ans? Il faut demeurer à l'affût des changements, les anticiper, et adapter la formation en conséquence.

«C'est en définissant ce qu'est la qualité, en l'identifiant, qu'on pourra mieux la formaliser, explique Martin Buteau. On pourra ainsi se donner des moyens concrets pour maintenir la qualité de la formation.» Lise Poirier Proulx, vice-rectrice adjointe, précise : «Viser la qualité, ce n'est pas établir des normes. C'est plutôt une démarche de réflexion continue de toutes les instances puisque les exigences de qualité évoluent avec les besoins de la société. On doit toujours se poser la question suivante : les moyens qu'on met en place contribuent-ils efficacement à la formation de nos étudiantes et étudiants?»

Orientations

C'est cette réflexion qui a mené à l'adoption des orientations pour les trois années à venir. Parmi celles-ci figure l'adoption du Plan de la qualité de la formation comprenant les finalités de formation. Les finalités de formation précisent les résultats attendus chez les finissantes et finissants qui complètent un programme à grade. Elles concernent l'acquisition, l'application et le développement du savoir, le développement intellectuel, les compétences linguistiques, la communication et les habiletés relationnelles, l'éthique ainsi que l'autonomie et les responsabilités.

Une orientation concerne aussi l'internationalisation de la formation. Une autre touche la Politique sur la reconnaissance des acquis adoptée par le CA le 19 juin et qui en est à l'étape d'implantation. Cette politique permettra de tenir compte de façon appropriée des acquis scolaires, extrascolaires et d'expérience lors d'une demande d'admission ou pour mieux adapter les parcours de formation.

Les orientations du PAS – Études visent également à favoriser le développement d'un parcours de professionnalisation à tous les cycles d'études. Un tel parcours permettra à une étudiante ou à un étudiant de se préparer à agir comme un professionnel en cheminant entre diverses situations d'apprentissage organisées pour favoriser l'atteinte des objectifs de professionnalisation de son programme. Et le régime coopératif, qui fait la renommée de l'Université, pourrait encore mieux s'arrimer avec les programmes et favoriser le développement d'un agir professionnel.

Martin Buteau, qui est également vice-recteur aux ressources informationnelles, annonce le déploiement d'une infrastructure technologique qui favorisera le partage d'informations et de ressources, comme par exemple, monPortail, maintenant accessible aux étudiantes et étudiants, et le renouvellement de l'environnement Internet pour les communications internes et externes.

Pour ce qui est de la formation en ligne, il n'est pas question que l'Université devienne virtuelle. «Ce qui distingue l'UdeS, ce sont les rapports entre les profs et les étudiants, dit le vice-recteur. Mais rien n'empêche qu'une partie de nos programmes soit donnée en ligne. Peut-être verra-t-on de plus en plus de formules hybrides. L'important est de mettre en place une offre de services adéquate, notamment du Service de soutien à la formation et du Service des technologies de l'information.»

Aux 2e et 3e cycles

Pour ce qui est des études de 2e et 3e cycles, les orientations proposées dans le volet Études du PAS visent à poursuivre le développement de mécanismes de qualité de la formation. On veut notamment structurer l'encadrement des étudiantes et étudiants de façon à réduire la durée des études et favoriser la persévérance et la diplomation. Il existe déjà un programme d'innovation pédagogique pour soutenir les facultés qui veulent développer un parcours de formation avec encadrement par équipe de profs.

On souhaite par ailleurs améliorer la gestion administrative et académique des études supérieures, notamment en renforçant les normes institutionnelles, en intensifiant les liens de collaboration avec le vice-rectorat à la recherche et en se dotant d'un outil de gestion informatisé pour accompagner les étudiantes et étudiants. On souhaite aussi accroître le pouvoir d'attraction des programmes de 2e et 3e cycles en évaluant ces programmes, en améliorant l'encadrement et le financement des étudiants. «En recherche, on doit toujours se renouveler pour attirer les étudiantes et les étudiants, explique Denis Marceau. Pour qu'ils viennent chez nous, on doit leur offrir quelque chose d'unique et de qualité.» Il cite en exemple le doctorat en études du religieux contemporain, qui a été reconnu par les experts pour son originalité et sa pertinence.

Les dernières orientations du PAS volet Études concernent la formation continue, qui reste à être mieux définie. «La notion de formation continue n'est pas encore clarifiée en termes opérationnels, mentionne Denis Marceau. Une fois qu'elle sera définie, il faudra réfléchir sur la façon de répondre aux besoins particuliers de la formation continue, revoir certains programmes et soutenir les facultés pour apporter les modifications appropriées.»

Voilà donc le programme du volet Études que nos deux vice-recteurs aux études proposent pour les trois prochaines années. Toute la communauté universitaire est invitée à franchir ce nouveau PAS en vue de poursuivre la mission de l'Université : toujours maintenir une formation de qualité.